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Sessions thématiquesSession 1 : La gare, espace d’innovation et d’expérimentation Cette première session part du constat que de nombreuses gares deviennent de véritables laboratoires urbains d’innovation, d’expérimentation de démarches et de concepts technologiques, aménagistes et architecturaux liés aux transitions socio-écologiques, climatiques et énergétiques d’une part, au renforcement de leur centralité d’autre part. Les communications attendues pourront éclairer et discuter les actions de restructuration interne des gares et de leur parvis à la lueur des principes engagés de désartificialisation, de densification urbaine, de concentration multifonctionnelle, d’intensification des temps d’usages, de sobriété et de frugalité urbanistiques, d’engagement environnemental (urbanisme circulaire, réemploi, métabolisme urbain, décarbonation), mais aussi en matière de gestion des espaces vacants, de l’urbanisme transitoire, du e-commerce, de l’hybridation commerciale émergente, etc. Les propositions de communication, les entrées et approches attendues ici, émaneront de contextes variés (interactions territoriales internes et externes aux gares), multiscalaires (de la gare métropolitaine aux haltes TER des espaces périurbains et ruraux) et multi-acteurs Sncf Réseau, Gares & Connexions, collectivités locales, prestataires de service, développeurs, promoteurs, maîtres d’ouvrage publics et privés, usagers, etc.).
Session 2 : La gare comme interfaces Cette deuxième session s’intéresse au rôle d’interface(s) que les gares jouent entre le réseau ferré et le territoire au contact de systèmes spatiaux d’échelles bien différentes dont les enjeux sont largement interdépendants entre eux. La gare apparaît comme une triple interface : entre gare et réseau (ferré) d’abord où la logique d’efficacité des parcours est cruciale pour conforter l’attractivité du mode ferroviaire (et tout particulièrement pour les gares directement connectées à la grande vitesse ferroviaire) ; entre la gare et son aire d’attraction où ce sont les enjeux d’accessibilité et d’articulation des réseaux les desservant qui priment ; entre la gare et la ville, enfin, qui positionnent la gare et ses quartiers proches au cœur d’enjeux d’aménagement majeurs. Ces derniers sont marqués par des opérations d’envergure qui ont contribué au renouveau de ces quartiers de gare initialement marginalisés au cours de la seconde moitié du XXe siècle. Les propositions de communication chercheront à apporter des éléments de réflexion sur l’évolution récente de ces différentes interface(s) dans un contexte de mutation des gares : réorganisation institutionnelle au regard de l’ouverture à la concurrence des transports ferroviaires régionaux et nationaux, évolution du modèle économique des gares avec valorisation/développement de la fonction commerciale, évolution de la gestion des flux non seulement pour accompagner la croissance de la fréquentation en préservant une logique de fluidité des cheminements mais aussi pour sécuriser la fonction transport et garantir la sécurité des voyageurs.
Session 3 : Le quartier de gare : une nouvelle centralité ? Cette troisième session pose l’hypothèse du quartier de gare comme espace polarisant à l’échelle d’une agglomération. Le renforcement progressif de la dimension multifonctionnelle de ces quartiers, depuis les années 1980 grâce à l’avènement de la grande vitesse ferroviaire et à la tertiarisation progressive de l’économie française, semble concourir à l’accroissement de son attractivité. Aujourd’hui facteur de convergence de flux de différentes natures (de transport, d’individus), le quartier de gare constitue un espace où cohabitent acteurs privés et publics, résidents, actifs, commerçants et voyageurs, induisant une forte dynamique de restructuration urbaine. Cette mutation contribue de fait à restructurer l’environnement proche de la gare. Les propositions de communication auront pour objet de décrypter quels sont effectivement les processus à l’œuvre et dans quelle mesure ils contribuent à consacrer le quartier de la gare comme point central de la ville (au point, parfois, de concurrencer le centre-ville ?). Les communications veilleront à proposer une analyse transversale et globale de la multifonctionnalité du quartier, de la gestion des flux de voyageurs entrants et sortants, de l’articulation de différents modes de transport, des équipements et fonctions qui se sont greffés à la gare, et du rôle de la planification urbaine dans cette diversification d’usage, conduisant au renforcement de sa dimension polarisante.
Session 4 : Résider dans le quartier de gare Si, dès le XIXe siècle, les quartiers de gare ont vu converger les flux de passagers et de marchandises dans un environnement marqué par le bâtiment « voyageurs », les entrepôts, les installations de maintenance ferroviaire, voire quelques hôtels et cafés, puis plus tard des commerces, la fonction résidentielle ne fut pas absente, pendant plus d’un siècle, des enjeux urbanistiques associés à l’aménagement des abords des gares. Le tournant tertiaire des années quatre-vingt, soutenu par des procédures de ZAC assurant la requalification des quartiers de gare, transforme le paysage urbain qui s’enrichie d’immeubles d’affaires mais ouvre également la voie aux premières grandes opérations de construction de logements collectifs privés et sociaux. Parallèlement, d’anciennes maisons ouvrières ont servi parfois de point d’appui à un processus de gentrification conférant aux quartiers de gare un changement de statut : d’espace à la marge, il devient un secteur prisé. Cette quatrième session cherche à analyser l’impact de ces opérations de régénération et de densification urbaine sur le marché immobilier résidentiel. Les abords de gare s’imposent-ils désormais comme de véritables quartiers de vie, parfois plus prisés pour la qualité de leurs aménités (nœud central de transports intra-urbains, services, commerces, espaces publics, etc.) que pour l’accessibilité immédiate à une offre ferroviaire interurbaine ? Les communications exploreront ainsi l’évolution du parc résidentiel tant en termes de formes que de valeurs foncières, les pratiques et représentations des habitants, les transformations du paysage bâti et son influence sur les ambiances urbaines, etc. Les communications pourront également interroger la compatibilité entre la montée en gamme résidentielle des quartiers de gare et le maintien d’une certaine forme de marginalité sociale. |
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